Bonjour à tous ! C’est Aline qui vous retrouve aujourd’hui pour parler d’une de mes passions : cultiver mes propres herbes aromatiques ! Vous savez à quel point j’adore cuisiner avec les saveurs de notre belle Provence, et rien ne vaut des herbes fraîchement cueillies pour sublimer un plat. Que vous ayez un grand jardin ou un simple balcon, je vais vous montrer comment créer votre petit coin de Provence chez vous !
Pourquoi cultiver ses herbes de Provence ?

Avant de me lancer dans le jardinage, je me contentais d’acheter mes herbes en petits bouquets ou en pots au supermarché. Mais depuis que j’ai commencé à les cultiver moi-même, quelle différence !
D’abord, il y a ce plaisir simple de sortir sur mon balcon et de cueillir juste ce dont j’ai besoin pour ma recette. Ensuite, la fraîcheur incomparable des herbes tout juste récoltées donne un goût bien plus intense à mes plats. Sans oublier les économies réalisées sur le long terme !
Et puis, je trouve qu’il y a quelque chose de profondément satisfaisant à voir pousser ces petites plantes aromatiques, à prendre soin d’elles et à les voir s’épanouir jour après jour. C’est un petit bout de garrigue à domicile !
Quelles herbes de Provence choisir ?
Les « herbes de Provence » traditionnelles comprennent plusieurs plantes aromatiques qui poussent naturellement dans notre belle région. Voici celles que je recommande pour démarrer :
Le thym
C’est LA star de la cuisine provençale ! Le thym est robuste, résiste bien à la sécheresse et se plaît au soleil. J’utilise ses petites feuilles parfumées dans presque tous mes plats mijotés, mes marinades et même dans certains desserts. Il existe plusieurs variétés : le thym commun, le thym citron (délicieux avec le poisson), le thym serpolet…
Mon expérience : mon pied de thym a survécu à trois étés caniculaires sur mon balcon exposé plein sud. C’est vraiment une plante increvable !
Le romarin
Reconnaissable à ses tiges ligneuses et ses feuilles en forme d’aiguilles, le romarin apporte une saveur intense et légèrement résineuse. Je l’utilise avec les viandes grillées, les pommes de terre au four et dans mes focaccias maison. En plus d’être délicieux, il est magnifique quand il fleurit !
Mon expérience : attention, le romarin peut devenir imposant avec le temps. Sur un balcon, choisissez un romarin compact ou taillez-le régulièrement.
La sarriette
Moins connue mais tout aussi délicieuse, la sarriette a un parfum légèrement poivré qui se marie parfaitement avec les légumineuses. J’en mets toujours dans mes plats de lentilles et de haricots. Elle aide aussi à les rendre plus digestes !
Mon expérience : la sarriette d’été est annuelle (à ressemer chaque année) alors que la sarriette d’hiver est vivace. Pour débuter, je conseille la version vivace.
L’origan (ou marjolaine sauvage)
Avec son parfum intense, l’origan est indispensable pour les plats méditerranéens. Je ne peux pas imaginer une pizza ou une sauce tomate sans une pincée d’origan séché ou frais. Il est également délicieux sur les salades de tomates.
Mon expérience : l’origan se ressème facilement, laissez quelques tiges monter en graines et vous en aurez partout l’année suivante !
La sauge
Avec ses grandes feuilles veloutées, la sauge apporte une note légèrement mentholée et camphrée. Je l’utilise avec parcimonie dans les plats de pâtes, les farces et les viandes blanches. Et ses fleurs violettes ou roses sont magnifiques !
Mon expérience : la sauge devient un petit arbuste avec le temps. Prévoyez assez d’espace ou cultivez-la en pleine terre.
Le basilic
Même s’il n’est pas strictement une « herbe de Provence » traditionnelle, le basilic est indispensable dans ma cuisine d’été. Impossible de préparer un pistou ou une salade de tomates sans ces feuilles au parfum anisé et poivré.
Mon expérience : contrairement aux autres herbes citées, le basilic est fragile, sensible au froid et très gourmand en eau. Je le cultive de mai à octobre seulement.
Comment les planter : en pot ou en pleine terre ?
Sur un balcon ou une terrasse
Si vous avez un balcon comme moi, pas de panique ! La plupart des herbes de Provence se plaisent parfaitement en pot. Voici comment je procède :

- Je choisis des contenants d’au moins 20-25 cm de profondeur, avec des trous au fond pour le drainage.
- Je prépare un mélange de terreau pour plantes aromatiques (ou terreau universel) avec un peu de sable ou de pouzzolane pour améliorer le drainage. Les herbes de Provence détestent avoir les pieds dans l’eau !
- Je plante chaque herbe dans son propre pot, sauf le thym et la sarriette que je peux associer. J’évite de mettre trop de variétés dans le même contenant car leurs besoins peuvent différer.
- J’arrose abondamment après la plantation, puis je laisse le terreau sécher en surface avant d’arroser à nouveau.
Mon astuce : recyclez de vieux contenants en jardinières ! J’utilise une ancienne bassine émaillée pour mon romarin, ça lui donne un petit air provençal trop craquant.
Au jardin

Si vous avez la chance d’avoir un jardin, vous pouvez créer un magnifique carré d’aromatiques. Voici mes conseils :
- Choisissez un emplacement ensoleillé et bien drainé. Les herbes de Provence adorent le soleil et détestent l’humidité stagnante.
- Préparez le sol en ajoutant du sable ou du gravier si votre terre est trop lourde. Un sol pauvre et caillouteux leur convient parfaitement (elles y développent plus d’arômes).
- Espacez suffisamment vos plants pour leur permettre de s’épanouir. Le romarin et la sauge notamment peuvent devenir imposants.
- Pensez à regrouper les plantes selon leurs besoins en eau : le thym, le romarin et la sarriette ensemble (peu d’arrosage), la sauge et l’origan ensemble (arrosage modéré), et le basilic à part (arrosage régulier).
Mon astuce : créez de petits chemins entre vos plants pour pouvoir accéder facilement à chaque herbe sans piétiner les autres. Des pas japonais en pierre de pays font merveille !
L’entretien au fil des saisons
La bonne nouvelle, c’est que les herbes de Provence sont plutôt faciles à entretenir. C’est pour ça que je les recommande aux jardiniers débutants !

Au printemps
C’est le moment de :
- Tailler les plants de thym, romarin et sauge pour favoriser une nouvelle pousse plus compacte
- Diviser les touffes devenues trop importantes
- Semer le basilic et l’origan si vous souhaitez en avoir de nouveaux plants
- Apporter un peu de compost bien décomposé autour des plants (mais avec modération)
En été
Pendant la saison chaude :
- J’arrose mes herbes en pot uniquement quand le terreau est sec sur 2-3 cm
- Pour celles en pleine terre, un arrosage tous les 15 jours suffit généralement, sauf en cas de canicule
- Je récolte régulièrement pour stimuler la croissance
- Je paille légèrement pour conserver la fraîcheur
Mon conseil : n’arrosez jamais en plein soleil mais plutôt le soir ou tôt le matin !
En automne
Avant l’hiver :
- Je récolte abondamment pour faire mes provisions
- Je réduis les arrosages
- Je protège les plants de basilic restants dès les premières nuits fraîches
En hiver
Pendant la saison froide :
- Presque toutes les herbes de Provence résistent bien au froid, mais sur un balcon, je rapproche les pots du mur pour les protéger des vents froids
- Je cesse presque tous les arrosages
- Je taille légèrement au sortir de l’hiver
Mon expérience : même après quelques gelées, mon thym et mon romarin continuent à me fournir des feuilles aromatiques tout l’hiver !
Récolte et conservation : préserver les saveurs
La récolte des herbes de Provence est un vrai plaisir sensoriel ! Le parfum qui se dégage quand on coupe quelques branches est tout simplement enivrant.
Comment récolter
Pour préserver la vitalité de vos plants :
- Récoltez de préférence le matin, après l’évaporation de la rosée mais avant les grosses chaleurs
- Utilisez des ciseaux ou un couteau bien propre
- Ne prélevez jamais plus d’un tiers de la plante à la fois
- Pour le thym, le romarin et la sauge, coupez juste au-dessus d’une ramification pour encourager la plante à se densifier
Comment conserver
Pour profiter de vos herbes toute l’année :
Fraîches
Je garde mes herbes fraîches quelques jours en les enveloppant dans un linge humide au réfrigérateur. Pour le basilic, je le place dans un verre d’eau à température ambiante.
Séchées
Ma méthode préférée pour la plupart des herbes de Provence :
- Je fais de petits bouquets que je suspends tête en bas dans un endroit sec, aéré et à l’abri du soleil
- Après 1 à 2 semaines, quand les feuilles sont cassantes, je les effeuille et les stocke dans des bocaux en verre hermétiques
- J’étiquette soigneusement avec le nom de l’herbe et la date de récolte
Congelées
Pour certaines herbes comme le basilic :
- Je mixe les feuilles avec un peu d’huile d’olive
- Je verse la préparation dans des bacs à glaçons
- Une fois congelés, je transfère mes « cubes d’herbes » dans un sac congélation
En huile aromatisée
Pour le romarin et le thym, j’aime préparer des huiles aromatisées :
- Je place quelques branches propres et sèches dans une bouteille d’huile d’olive
- Je laisse infuser 2-3 semaines à l’abri de la lumière
- Je filtre et utilise cette huile parfumée pour mes vinaigrettes et marinades
Mes astuces pour réussir votre jardin d’herbes de Provence
Après quelques années d’expérience, voici mes petits secrets pour des herbes aromatiques épanouies :
- Ne les chouchoutez pas trop : les herbes de Provence sont habituées aux conditions difficiles de la garrigue. Trop d’eau ou d’engrais dilue leurs saveurs et les rend plus fragiles.
- Taillez régulièrement : c’est le secret pour avoir des plants compacts et productifs, surtout pour le thym et le romarin qui ont tendance à devenir ligneux.
- Renouvelez certaines plantes : la sauge et le thym perdent en vigueur après 3-4 ans. N’hésitez pas à bouturer ou ressemer pour avoir toujours des plants jeunes et productifs.
- Associez-les aux bons compagnons : j’ai remarqué que mes herbes se plaisent particulièrement bien près des tomates et des roses. Elles attirent les pollinisateurs et repoussent certains parasites.
- Faites-leur la vie dure (mais pas trop)** : un léger stress hydrique renforce les arômes de vos herbes. Ne les arrosez que lorsque c’est vraiment nécessaire.
Cultiver ses propres herbes de Provence est vraiment à la portée de tous, même avec un simple rebord de fenêtre ! C’est une façon merveilleuse de se reconnecter aux saveurs authentiques de notre terroir et d’apporter un petit bout de garrigue dans votre cuisine.
Alors, prêts à vous lancer dans l’aventure ? N’hésitez pas à me partager vos expériences ou vos questions en commentaire. J’adore échanger sur ce sujet qui me passionne !
À très bientôt pour d’autres conseils gourmands, Aline
Questions fréquentes sur les herbes de Provence
Les herbes de Provence traditionnelles comprennent principalement le thym, le romarin, l’origan, la sarriette et la marjolaine. On y ajoute souvent le basilic en été, la sauge et le fenouil. La lavande, bien qu’emblématique de la Provence, est utilisée plus rarement en cuisine et plutôt pour parfumer certains desserts ou plats sucrés.
Oui, toutes les herbes de Provence se cultivent très bien en pot ! Choisissez des contenants d’au moins 20-25 cm de profondeur avec des trous de drainage. Le romarin et la sauge, qui deviennent plus volumineux avec le temps, nécessiteront des pots plus grands ou des tailles régulières pour les maintenir à une taille adaptée à votre espace.
Les herbes de Provence préfèrent un terreau bien drainé et plutôt pauvre. Un mélange de terreau pour plantes aromatiques avec 30% de sable ou de pouzzolane est idéal. Évitez les terreaux trop riches en matière organique ou trop rétenteurs d’eau, car les herbes méditerranéennes développent davantage d’arômes dans un sol légèrement pauvre et sec.
Oui, les herbes de Provence adorent le soleil ! Originaires du pourtour méditerranéen, elles ont besoin d’au moins 6 heures d’ensoleillement direct par jour pour développer leurs arômes caractéristiques. Un emplacement en plein sud est idéal pour votre jardin d’aromatiques. Dans les régions très chaudes, un léger ombrage en milieu de journée pendant les canicules peut toutefois être bénéfique.
Le thym et le romarin sont très résistants à la sécheresse. Sur un balcon, arrosez-les uniquement lorsque le terreau est sec sur 3-4 cm de profondeur. En été, cela correspond généralement à un arrosage par semaine, voire tous les 10 jours. En hiver, réduisez considérablement les arrosages (une fois par mois peut suffire). Un excès d’eau est plus dangereux pour ces plantes qu’un manque d’eau !
Le meilleur moment pour récolter les herbes de Provence est le matin, après l’évaporation de la rosée mais avant les fortes chaleurs, car c’est à ce moment que leur concentration en huiles essentielles est optimale. Utilisez des ciseaux propres et coupez les tiges au-dessus d’une ramification pour favoriser une repousse plus dense. Ne prélevez jamais plus d’un tiers de la plante à la fois pour lui permettre de se régénérer.
Pour sécher vos herbes de Provence, réunissez-les en petits bouquets et suspendez-les tête en bas dans un endroit sec, sombre et bien aéré. Après 1 à 2 semaines, quand les feuilles sont cassantes au toucher, effeuiller les tiges et stocker les feuilles séchées dans des bocaux en verre hermétiques, à l’abri de la lumière. Une autre méthode consiste à les faire sécher au four à très basse température (40°C) pendant quelques heures, mais le séchage à l’air libre préserve mieux les arômes.
La plupart des herbes de Provence sont assez rustiques et supportent bien le froid. Le thym, le romarin et la sarriette d’hiver résistent à des températures de -10°C à -15°C. La sauge est un peu plus sensible (jusqu’à -10°C environ). En revanche, le basilic est très sensible au froid et doit être cultivé comme une annuelle sous nos climats. En pot sur un balcon, les racines sont plus exposées au gel : rapprochez vos pots contre un mur ou protégez-les avec un voile d’hivernage lors des périodes de grand froid.
Bien que visuellement assez proches, la sarriette et le thym se distinguent par leur port, leurs feuilles et surtout leur saveur. La sarriette a des feuilles un peu plus grandes et plus souples que le thym, et un port plus érigé. Au niveau gustatif, la sarriette a une saveur légèrement poivrée et épicée, tandis que le thym offre des notes plus complexes, plus boisées et camphrées. La sarriette est traditionnellement associée aux légumineuses (haricots, lentilles) car elle les rend plus digestes, alors que le thym est plus polyvalent en cuisine.
Oui, il est recommandé de tailler régulièrement le romarin et la lavande pour maintenir leurs formes compactes et stimuler la production de nouvelles pousses. Pour la lavande, taillez juste après la floraison, en coupant les tiges florales et environ un tiers du feuillage. Pour le romarin, une taille légère au printemps et après la floraison est idéale. Évitez de tailler trop drastiquement sur le bois âgé, car ces plantes ne repoussent pas toujours à partir du vieux bois. Ne taillez jamais en période de gel ou juste avant l’hiver.